 LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
 Période romaine
 Mérovingiens
 Carolingiens
 LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
 Toute puissance de la Féodalité
 La royauté féodale
 Déclin de la Féodalité
 Guerre de Cent ans
 Ruine de la Féodalité
 LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
 Guerres d'Italie
 Guerres contre la maison d'Autriche
 Guerres de religion
 Apogée de la France monarchique
 Déclin de la monarchie
 LA REVOLUTION
 Ruine de l'Ancien régime
 La République
 L'Empire
SAINT LOUIS - BLANCHE DE CASTILLE, Saint Louis prend l’Oriflamme à Saint-Denis. C’était à l’abbaye de Saint-Denis qu’était gardée l’oriflamme royale, et le cri de guerre des Français était: « Mon joie et Saint-Denis. »
HENRI IV - ARQUES, Sully. Sully, qui avait été le compagnon de Henri IV dans toutes ses guerres, était son ami et son conseiller. Devenu premier ministre il se montra aussi habile administrateur qu’il avait été brave soldat, et réussit à rétablir l’ordre dans les finances et à relever l’agriculture : « Labourage et pâturage, répétait-il, sont les deux mamelles de la France »
PHILIPPE AUGUSTE - RICHARD, Combat de Courcelles. La guerre entre Richard et Philippe fut une lutte acharnée qui s’étendit de la Normandie au Berry et à la Flandre. Richard avait à son service des bandes de routiers, « qui ne comptaient pour rien l’effusion du sang humain, le pillage et l’incendie. » Philippe, qui n’avait que des chevaliers et des milices communales, eut souvent le dessous. En 1194, il fut surpris dans les environs de Blois, et il perdit tous ses bagages, son argent, son sceau royal, une partie de ses archives. Une autre fois, en 1196, il tomba dans une embuscade à Courcelles, près de Gisors; les Français n’étaient que deux cents contre plusieurs milliers: Philippe s’élança bravement sur les Anglais et parvint à se frayer un passage, mais la plupart des ses compagnons périrent.
CAROLINGIENS - CHARLEMAGNE, Charlemagne et ses comtes. L’Empire de Charlemagne comprenait la Gaule, le Nord de l’Espagne, la plus grande partie de l’Italie et de l’Allemagne. Aussi l’Empereur était-il souvent environné de seigneurs de tous pays, qui lui composaient une brillante escorte. Sa puissance frappa vivement l’esprit des hommes de son temps; sa personne devint pour leur imagination plus grande que nature et son histoire se transforma en légende.
LOUIS VI, La tour de Montlhéry. Louis VI entreprit d’abord de pacifier les environs de sa capitale. Le sire de Montlhéry, à quelques lieues de Paris, désolait toute la contrée par ses brigandages; Louis VI marcha contre lui, mais l’armée royale était si faible encore, et le château si bien défendu que le roi ne put forcer le brigand dans son repaire. Plusieurs tentatives échouèrent, et ce fut seulement après la mort du seigneur que la forteresse tomba aux mains du roi: il la fit démanteler, et n’en conserva que le fier donjon qu’on voit encore aujourd’hui.
CHARLES LE GROS, Siège de Paris par les Normands. Les Normands, après avoir pris Rouen, remontèrent la Seine avec leurs sept cent barques et parurent devant Paris le 25 novembre 885: ils s’attendaient à entrer dans la ville sans coup férir, mais le comte de Paris Eudes, fils de Robert le Fort, et le vaillant évêque Gozlin avaient réparé les murailles, barré la Seine et réuni autour d’eux les gens de cœur; tous les assauts échouèrent: les Parisiens, qui faisaient bonne garde sur les remparts, lançaient des pierres énormes sur les groupes de Normands, et inondaient ceux qui s’approchaient d’huile bouillante et de plomb fondu. Enfin l’évêque et le comte avec quelques braves faisaient des sorties qui jetaient le désordre parmi les assaillants; Eudes, s’élançant au galop de son cheval, se frayait partout un chemin; l’évêque reçut un coup de javelot et succomba à la fatigue.
CHARLES LE GROS, Combat d’Eudes et d’un chef normand. Eudes se montra digne de son père Robert le Fort, il fit aux Normands une terrible guerre; on ne parla plus que de ses victoires, grandies encore par l’imagination populaire. Ainsi le poète Abbon raconte qu’à Montfaucon en Argonne, Eudes, avec mille guerriers seulement, vainquit dix-neuf mille Normands, en passa la moitié au fil de l’épée, et tua leur chef en combat singulier. Cette légende même montre quels services rendaient des hommes comme Eudes, et combien le peuple leur en était reconnaissant.
FRANÇOIS 1er - MARIGNAN, Bataille de Marignan. La bataille de Marignan dura deux jours (13 et 14 septembre 1515), et mérita d’être appelée « un combat de géants. » Le premier jour, les Suisses, formés en épais bataillons, sans cavalerie et sans artillerie, attaquèrent tête baissée les positions françaises, gravirent le plateau, et s’emparèrent de plusieurs canons, malgré les boulets qui les enlevaient par files, et malgré la chevalerie, qui les chargea plus de trente fois. La nuit suspendit la lutte, mais les deux armées étaient comme engagées l’une dans l’autre, et François 1er dormit, dit-on, sur un affût, à trente pas de l’ennemi. Un peu avant le jour, les trompettes royales sonnèrent, les trompes suisses leur répondirent, et le combat recommença avec fureur. François 1er avait habilement disposé son artillerie; les bandes suisses, trouées par les boulets, furent enfin contraintes d’abandonner le plateau, et leur retraite fut difficile sur les pentes à travers les vignes: 12 000 d’entre eux restèrent sur le champ de bataille, et François 1er fut maître du Milanais.
INVASION DES BARBARES, Mérovée L’histoire des rois francs avant Clovis est extrêmement obscure. Mérovée ne nous est pas plus connu que Clodion. Nous savons seulement qu’il lui succéda comme roi et que les Francs marchèrent avec Aétius contre Attila; on peut supposer que Mérovée les commandait à la bataille de Châlons. Nous savons aussi qu’il fut le père de Childéric, mais nous ne pouvons pas affirmer qu’il fût le fils de Clodion, ni que ce ne soit pas un autre Mérovée plus ancien qui ait donné son nom à la race mérovingienne.
NAPOLÉON - ULM, Le duc d’Enghien conduit à Vincennes. Le duc d’Enghien, dernier descendant des Condés, avait porté les armes contre la France avec les émigrés, et il ne semblait pas étranger aux conspirations dirigées contre le premier consul. Bonaparte, entraîné par la colère, envoya une troupe de dragons arrêter le duc dans le duché de Bade, au château d’Ettenheim, puis il le fit juger par une commission militaire, et fusiller la même nuit dans les fossés du château de Vincennes (Mars 1804). L’exécution du duc d’Enghien est un des actes qu’on a le plus reprochés à Napoléon.
LE DIRECTOIRE - TRAITÉ DE CAMPO-FORMIO, Marceau Né à Chartres en 1769, sergent en 1789, général de division en 1793; un des vainqueurs de Fleurus; tué à Altenkirchen (Allemagne), à l’âge de vingt-sept ans (1796).
LOUIS XIV - MAZARIN, Mathieu Molé. Pendant le siège, le président du Parlement, Mathieu Molé, injustement soupçonné de correspondre avec Mazarin pour lui livrer Paris, fut insulté par la populace. Menacé de mort par des forcenés, il leur dit avec calme: « Quand vous m’aurez tué, mes amis, il ne me faudra que six pieds de terre. » Cette réponse plut à la foule et Molé fut sauvé. (fév. 1649). Il avait déjà couru le même danger le lendemain de l’arrestation de Broussel, pour avoir essayé de rapprocher les partis, et il avait fait preuve du même courage.
LOUIS LE DÉBONNAIRE ET SES FILS, Serment de Strasbourg. Charles le Chauve et Louis le Germanique, après avoir battu Lothaire à Fontanet, renouvelèrent solennellement leur alliance: ils se rendirent à Strasbourg, et après avoir rangé les deux armées en face l’une de l’autre, ils se jurèrent une amitié éternelle: Charles le Chauve, qui s’adressait aux soldats de Louis, s’exprima en allemand; Louis s’exprima en français pour être compris des soldats de Charles le Chauve (842).
CHARLES VI & SES ONCLES, Charles VI dans la forêt du Mans. Charles VI, qui avait juré de châtier Pierre de Craon, traversait la forêt du Mans par une chaleur accablante, quand tout à coup un homme vêtu de haillon, la tête et les pieds nus, s’élança d’un taillis et saisit le cheval du roi par la bride, en s’écriant: « Arrête, noble roi, tu es trahi. » L’homme se sauva, et Charles VI continua sa route sans parler, mais bientôt un des pages, s’étant endormi sur son cheval, lâcha sa lance, et le fer heurta le casque de son voisin: le roi, croyant à une trahison, tira son épée, se précipita sur son escorte, en criant: « Sus aux traîtres », frappa de tous côtés des coups furieux et tua plusieurs hommes; on ne put qu’à grand’peine s’emparer de lui: le malheureux roi était fou. (Août 1392).
LOUIS XIII - RICHELIEU, Exécution de Montmorency à Toulouse. Un des plus grands seigneurs de France, aimé pour sa bravoure et pour sa générosité, le duc et pair Henri de Montmorency, maréchal de France, s’était laissé follement entraîner par Gaston d’Orléans dans une vaste conspiration contre Richelieu. Vaincu et pris au combat de Castelnaudary, il fut condamné à avoir la tête tranchée. La noblesse, la cour, le clergé, le peuple sollicitèrent sa grâce, mais le cardinal fut impitoyable, et Montmorency, le dernier de sa race, fut exécuté à Toulouse, dans la cour de la maison de ville (oct. 1632).
CHARLES VII - ORLÉANS, La flotte anglaise au Mont-Saint-Michel. Les Anglais étaient venus, au nombre de 15 000, assiéger le Mont-Saint-Michel par terre et par mer, mais tous leurs assauts furent repoussés, et leur flotte fut dispersée par une violente tempête. Le peuple reconnaissant attribua le désastre à l’archange Saint-Michel, qui était un des patrons des rois de France (1423).
LA RÉFORME, Luther brûlant la bulle. Quand Luther eut reçu la bulle, c’est-à-dire la lettre du pape Léon X, qui le menaçait d’excommunication s’il ne se rétractait pas dans les soixante jours, et qui condamnait ses livres à être détruits par le feu, il réunit tous les étudiants de Wittenberg, qui étaient ses partisans enthousiastes, fit allumer un grand feu, et y jeta la bulle de Léon X aux applaudissements de la foule (10 décembre 1520).
HENRI II - METZ, Catherine de Médicis. Catherine de Médicis, qui devait jouer un si grand rôle pendant les règnes de ses fils Charles IX et Henri III, n’eut aucune influence du vivant de son mari, malgré son intelligence et sa beauté. Fille de Laurent II de Médicis, elle n’avait été choisie par Henri II que pour sa richesse. La longue humiliation où elle vécut contribua à lui dessécher le cœur, et quand elle eut le pouvoir entre les mains, elle mit en pratique la politique de Machiavel, c’est-à-dire la politique qui se moque de tout principe et qui ne recule pas devant le crime.
LES QUATRE PREMIERS CAPÉTIENS, Guillaume à la bataille d’Hastings. Harold ayant manqué à son serment, Guillaume le fit excommunier solennellement, et envahit l’Angleterre au nom du Pape, qui lui avait envoyé une bannière bénite et un cheveu de Saint-Pierre; un grand nombre de prêtres et de religieux suivaient son armée, et chantaient des litanies. Le jour de la bataille d’Hastings, il attacha à son armure les plus vénérées des reliques sur lesquelles Harold avait juré, et les Normands, exaltés par ce spectacle, s’élancèrent en avant aux cris de « Notre-Dame ! Dieu aide ! Dieu aide ! » Les Anglo-Saxons furent exterminés, et l’infortuné Harold fut au nombre des morts (octobre 1066).
LOUIS XI - CHARLES LE TÉMÉRAIRE, Louis XI apprend la mort de Charles le Téméraire. Louis XI était à son château de Plessis-les-Tours quand il apprit la mort de son ennemi; il manda aussitôt tous les grands seigneurs des environs, pour leur faire part lui-même de la nouvelle: beaucoup d’entre eux avaient conspiré autrefois avec le duc de Bourgogne, et eussent préféré apprendre la mort du roi, mais tous affectèrent de se réjouir, et Louis XI, qui connaissait leurs vrais sentiments, s’amusait de cette comédie.
NAPOLÉON - WATERLOO, Retour de l’île d’Elbe. Quand Louis XVIII apprit que Napoléon osait remettre le pied sur le sol français, il envoya contre lui une armée pour l’arrêter; mais les soldats n’eurent pas plus tôt revu leur ancien chef, qu’ils furent saisis d’un immense enthousiasme : le même cri sortit de toutes les poitrines « Vive l’Empereur », la cocarde blanche fit place à la cocarde tricolore, et Napoléon redevint en quelques jours le maître de la France.
LOUIS XIII - RICHELIEU, Exécution de Chalais à Nantes. Chalais était un jeune seigneur à la tête légère, qui avait comploté contre la vie de Richelieu; dénoncé par un de ses confidents, il fut déclaré coupable de lèse-majesté, condamné à mort et décapité à Nantes, sur la place de Bouffay (19 août 1626): le bourreau, qui manquait d’expérience, s’y reprit plus de trente fois avant de détacher la tête, et l’on rapporte qu’au vingtième coup Chalais gémissait encore.
HENRI IV - SULLY, Le Pont-neuf et la Samaritaine. Avant Henri IV, Paris n’avait qu’un seul pont de pierre, le Pont Notre-Dame; les ponts de bois étaient souvent emportés par les inondations et par les débâcles. Le Pont-Neuf avait été commencé par Henri III, mais la guerre civile avait suspendu les travaux. Henri IV les fit reprendre, et le Pont-Neuf, jeté entre deux quartiers très peuplés, devint le point le plus fréquenté de Paris. Henri IV fit en même temps construire les maisons de la place Dauphine, à la place des terrains vagues qui terminaient l’île Notre-Dame. Enfin une pompe servit à alimenter d’eau le Louvre et les Tuileries : on l’appela la Samaritaine du nom d’un groupe en bronze qui ornait la façade du bâtiment.
LOUIS XIV - LIGUE D’AUGSBOURG, Bataille de Steinkerque. Luxembourg rappelait le grand Condé par son impétuosité et par son audace. Surpris à Steinkerque par le roi d’Angleterre, il rallia ses troupes et rétablit le combat par de merveilleuses manœuvres. La cavalerie de la maison du roi et les dragons de Boufflers s’illustrèrent par de magnifiques charges, qui achevèrent la victoire. Le roi Guillaume perdit 8000 hommes et se replia sur Bruxelles (Août 1692.)
CHARLES V, Siège de Saint-Malo. Les Anglais n’étaient pas plus heureux sur mer que sur terre. Une flotte nombreuse, portant 10 000 soldats et une formidable artillerie, vint mettre le siège devant Saint-Malo, mais les Bretons, fermement résolus à ne pas devenir Anglais, résistèrent à tous les assauts, et le duc de Lancastre, après avoir fait rage de tous ses canons contre la ville, fut réduit à se retirer (1378). Pendant ce temps la flotte française et la flotte castillane ravageaient les côtes de l’Angleterre, et y brûlaient plusieurs villes.
LA RÉVOLUTION - LE 14 JUILLET, Ouverture des États généraux. Les États généraux, composés de plus de 1100 députés, 291 pour le clergé, 270 pour la noblesse, 578 pour le tiers état, se réunirent en grande pompe à Versailles, le 5 mai 1789. Tout le monde comprenait que de grandes choses étaient proches : ainsi l’ambassadeur de Suède en France, le baron de Staël, écrit à son roi, le 10 mai, que l’ouverture des États généraux est un des grands événements de l’histoire de France : « Rien de plus imposant, ajoute-t-il, que l’appareil majestueux d’une puissante nation assemblée par son roi pour travailler avec lui à la régénération de leur patrie commune. »
MAIRES DU PALAIS, Les rois fainéants Les derniers Mérovingiens, dépouillés du pouvoir par les leaders, n’en conservèrent plus que le titre et les apparences. Ils se contentaient d’avoir les cheveux flottants et la barbe longue, de s’asseoir sur le trône et de recevoir les ambassadeurs. Ils vivaient retirés dans une modeste maison, avec un très petit nombre de domestiques, ne se montraient jamais à cheval à la tête d’une armée, et quand ils se rendaient à l’assemblée générale de la nation, ils voyageaient couchés dans un chariot traîné par des bœufs.
FRANÇOIS II, Amboise. Le chef de la conjuration d’Amboise fut un aventurier nommé la Renaudie. Il s’entendit avec le prince de Condé, réunit à Nantes, dans le plus grand secret, les délégués des villes protestantes, et convint avec eux d’enlever le roi au château de Blois, puis d’arrêter les Guises, pour disposer du gouvernement. Mais François de Guise, averti du complot par des espions et par deux protestants traîtres à leur parti, emmena le roi au château d’Amboise, plus facile à défendre, fit venir des troupes à petit bruit et se tint sur ses gardes sans paraître rien savoir. Les conjurés furent pris comme au piège: des détachements de cavalerie embusqués dans les bois les saisirent avant qu’ils eussent pu s’assembler et les conduisirent au château d’Amboise, où la plupart furent décapités, pendus ou noyés. La Renaudie, surpris dans le bois de Château-Renaud, fut tué d’un coup d’arquebuse, après avoir vendu chèrement sa vie, et son corps fut attaché à une potence sur le pont de la Loire (mars 1560). Le prince de Condé, qui avait attendu les événements avant de prendre les armes, déclara impudemment qu’il n’était pas du complot, et comme il n’y avait pas contre lui de preuve certaine, François de Guise fut contraint de le laisser partir.
LE DIRECTOIRE - NOUVELLES GUERRES, Entrée de Championnet à Naples. Le roi de Naples, par haine de la Révolution, entreprit de détruire la république romaine, mais le général Championnet accourut au secours des Romains et marcha sur Naples : le roi s’enfuit honteusement sur la flotte anglaise; les Français s’emparèrent de Naples et y proclamèrent la République (janvier 1799).
CHARLES VII - ORLÉANS, Combat de Rouvray ou Journée des Harengs. Les Orléanais, qui, au bout de quatre mois de siège, commençaient à manquer de vivres, résolurent d’enlever un grand convoi de cinq cents chariots qu’on expédiait de Paris à l’armée anglaise. Quinze cents hommes déterminés sortirent de la ville sous le commandement de la Hire, de Dunois et de Xaintrailles, se frayèrent un passage à travers les assiégeants, puis donnant la main à un petit corps de cavalerie française qui battait les environs d’Orléans, ils attaquèrent le convoi près du village de Rouvray; mais les Anglais et les milices parisiennes qui combattaient dans les rangs ennemis se retranchèrent solidement derrière les chariots. Les Français furent repoussés avec de grandes pertes, et le détachement qui était sorti d’Orléans le matin, eut grand peine à y rentrer le soir, for diminué (12 février 1429). Les Parisiens de l’armée anglaise appelèrent ce combat la Journée des Harengs, parce que le champ de bataille était jonché de harengs tombés des chariots, mais les Orléanais étaient moins disposés à rire, en comptant leurs morts.
NAPOLÉON - ULM, La flottille de Boulogne attaque l’escadre anglaise. Bonaparte rêvait de débarquer en Angleterre, pour y attaquer son ennemie corps à corps et lui dicter la paix dans Londres. Aussitôt après la rupture du traité d’Amiens, il fit construire dans tous les ports, de Brest à Anvers, une multitude de chaloupes et de bateaux plats; les Anglais se moquèrent d’abord de ces coquilles de noix, mais quand Bonaparte, à la tête de 200 barques, eu fait reculer 14 de leurs vaisseaux près de Boulogne (1804), ils tremblèrent dans leur île, et formèrent une troisième coalition contre la France.
LOUIS XI - LIGUE DU BIEN PUBLIC, Charles le Téméraire à la bataille de Montlhéry. La bataille de Montlhéry eut un résultat des plus étranges: l’aile droite du roi, composée de ses braves troupes du Dauphiné, repoussa l’aile gauche bourguignonne, la tailla en pièces, et la poursuivit bien au delà de Paris; l’aile droite des Bourguignons, formée d’archers picards et wallons, culbuta l’aile gauche française, la mit en fuite et lui donna la chasse jusqu’à Orléans. Charles le Téméraire, laissant aller ses compagnons, revint à Montlhéry presque seul: assailli par les troupes royales, il reçut deux blessures et perdit sa bannière, mais il tua ceux qui l’approchèrent, et parvint à se frayer un passage. (Juillet 1465.)
MAIRES DU PALAIS, La Déposition de Childéric. Le pape Zacharie ayant mandé au peuple des Francs que les honneurs de la royauté devaient appartenir à celui qui en possédait la puissance, Pépin convoqua aussitôt à Soissons les évêques et les grands pour mettre fin à la dynastie mérovingienne (751). Childéric III, qui portait le titre de roi depuis dix ans, fut solennellement déposé; personne ne le défendit; on l’enferma dans un couvent de Saint-Omer; on lui mit une robe de moine et on lui coupa sa royale chevelure. Il s’éteignit obscurément trois ans après.
LA PREMIÈRE CROISADE, Jardin des Oliviers. Jérusalem, le berceau du christianisme, était au pouvoir des Musulmans depuis le septième siècle: le tombeau de Jésus-Christ, la vallée de Josaphat, le Jardin des Oliviers et le Calvaire, tous les lieux saints étaient profanés; les chrétiens qui s’y rendaient en pèlerinage y subissaient toute sorte de mauvais traitements: on les dépouillait de leurs vêtements, on les souffletait, on les traînait par les cheveux; ceux qui essayent de se défendre étaient massacrés ou plongés dans des cachots. La chrétienté ne pouvait supporter plus longtemps de telles humiliations, et tous les peuples de l’Occident étaient altérés de vengeance.
LE DIRECTOIRE - ZÜRICH, Bonaparte à l’Assemblée (19 brumaire an VIII). La France commençait à se lasser de la République. Bonaparte, confiant dans sa gloire, résolut de s’emparer du pouvoir à l’aide de l’armée. Le 18 brumaire de l’an VIII (9 novembre 1799), il s’assura du dévouement des généraux, et fit transporter les deux assemblées à Saint-Cloud, pour leur enlever l’appui de Paris. Le 19 brumaire il acheva de se concilier l’assemblée des Anciens, puis il se rendit à celle des Cinq-Cents; accueilli par des cris « A bas le dictateur », injurié, entouré, menacé, il sortit de la salle, harangua les soldats, et exagérant le danger qu’il avait couru, il n’eut pas de peine à enflammer leur enthousiasme: un bataillon de grenadiers envahit la salle au son du tambour, la baïonnette au bout du fusil, et les députés s’enfuirent.
JEAN - POITIERS, Bataille de Poitiers. Le Prince Noir, qui n’avait que dix mille hommes contre cinquante mille, s’était retranché sur un coteau planté de vignes et coupé de haies, absolument impraticable à la cavalerie; on ne pouvait l’attaquer que de front par un chemin creux et étroit; s’y engager, c’était courir à un désastre. Les chevaliers s’y élancèrent pourtant, emportés par leur bouillante ardeur, mais, arrêtés par une barricade de chariots, accablés par une grêle de flèches et chargés en flanc, ils rebroussèrent chemin à la hâte, et jetèrent le désordre dans le reste de l’armée. Jean, après s’être défendu longtemps avec son jeune fils Philippe, remit son épée à un Français qui servait dans l’armée anglaise: deux mille chevaliers furent faits prisonniers avec le roi; onze mille hommes, la fleur de la chevalerie, demeuraient couchés sur le champ de bataille (Sept. 1356).
SAINT LOUIS - BLANCHE DE CASTILLE, Saint Louis refuse d’échapper seul au naufrage. L’historien Joinville rapporte de saint Louis de bien belles actions. Un jour sa galère touche contre un banc de sable sur la côte de l’île de Chypre, et elle fut tellement ébranlée par le choc qu’elle paraissait incapable de tenir longtemps la mer. On conseillait à saint Louis de passer sur une petite galère qui suivait la grande: « Non, répondit-il, puisque ce bateau ne peut nous recevoir tous, je ne veux pas me sauver seul: beaucoup de ceux que j’aurais abandonnés n’oseraient continuer leur voyage sans moi, et risqueraient de rester à Chypre toute leur vie. J’aime mieux mettre ma confiance en Dieu. » Le vaisseau résista par miracle, et tous les compagnons de saint Louis revirent la France (1254).
PHILIPPE AUGUSTE - RICHARD, Entrevue de Gisors. Henri II et Philippe Auguste s’étaient donné rendez-vous sous les murs de Gisors, pour conclure une trêve. L’entrevue dégénéra en combat: les Anglais, arrivés les premiers, s’étaient mis à l’abri du soleil sous un grand orme, et quand Philippe Auguste vint avec sa suite, ils refusèrent de lui faire place; mais les Français, qui n’entendaient pas être joués par les Anglais, se jetèrent sur eux l’épée à la main, les mirent en fuite et coupèrent l’arbre au ras du sol (août 1188). La guerre se ralluma aussitôt.
LOUIS XIV - PREMIÈRES GUERRES, Mort du duc de Beaufort. Louis XIV s’était fait le chef armé du catholicisme : ses flottes tirèrent vengeance des pirates de Tunis et d’Alger, mais l’expédition de Candie fut malheureuse. Les 6000 hommes qui y furent envoyés pour secourir les Vénitiens contre les Turcs furent écrasés sous le nombre dans une furieuse sortie, et le duc de Beaufort, descendu bravement de son vaisseau pour prendre sa part du combat, fut tué dans la mêlée (juin 1669). Les débris des troupes françaises se rembarquèrent, et l’île de Candie tomba au pouvoir des Turcs.
LE DIRECTOIRE - NOUVELLES GUERRES, Défaite d’Aboukir. L’amiral anglais Nelson dut sa victoire à un mouvement d’une grande hardiesse : les vaisseaux français étaient rangés en ligne à peu de distance de la côte; Nelson, lançant une partie de ses vaisseaux entre le rivage et la flotte française, la prit entre deux feux et foudroya nos navires les uns après les autres; l’amiral français Brueys mourut bravement sur son banc de quart; Villeneuve s’enfuit à Malte avec quatre navires, tout le reste de la flotte française fut pris ou détruit, et Bonaparte se trouvé isolé en Egypte (août 1798).
LA FÉODALITE, Heaume. Chapeau de Fer. Écu. Les chevaliers étaient couverts de fer de la tête aux pieds: ils avaient le heaume en tête, le haubert au dos, l’écu au bras gauche et la lance au poing.
LOUIS XVI, Combat de la Surveillante et du Québec. Le duel de ces deux frégates est resté fameux : le commandant de la Surveillante, le breton du Couëdic de Kergoualer, y montra une énergie surhumaine; couvert de blessures, il garda le commandement, démâta la frégate ennemie, l’aborda, l’incendia, puis recueillit les Anglais et les traita comme des naufragés. La Surveillante rentra triomphalement à Brest, saluée par les acclamations d’une foule enthousiaste (8 octobre 1779). Du Couëdic mourut de ses blessures, mais son nom est un des plus glorieux de l’histoire.
LOUIS XI - LIGUE DU BIEN PUBLIC, Entrevue de Louis XI et de Charles le Téméraire. Louis XI, comprenant qu’il ne pouvait réduire les rebelles par la force, essaya de se les concilier par des flatteries; il se rendit en bateau au camp de Charles le Téméraire, entre Charenton et Saint-Maur, et aborda courtoisement son ennemi: « Mon frère, dit-il en souriant, je sais que vous êtes gentilhomme, et de ceux avec qui j’aimerais à m’entendre. » Séduit par la confiance que lui témoignait le roi, Charles consentit à négocier: il alla à son tour rendre visite au roi aux portes de Paris, et le traité fut bientôt conclu, traité désastreux pour la royauté, mais qui permit à Louis XI de refaire ses forces et de préparer sa revanche.
PHILIPPE AUGUSTE - JEAN SANS TERRE, Assassinat d’Arthur de Bretagne. Henri II avait eu quatre fils: Henri, Richard, Geoffroy et Jean sans Terre. Quand Richard fut mort, deux prétendants se trouvèrent en présence, Jean sans Terre, et Arthur de Bretagne, fils de Geoffroy. Arthur avait le droit pour lui, et il fut soutenu par Philippe Auguste, mais il tomba entre les mains de son oncle Jean, qui l’emmena dans une barque, le poignarda et jeta son corps dans la Seine (1203).
JEAN - DU GUESCLIN, Du Guesclin et Thomas de Canterbury. Il arriva pendant une trêve qu’un frère de Du Guesclin, qui servait dans la même armée, fut arrêté traîtreusement dans les environs de Dinan et jeté en prison par un gentilhomme anglais nommé Thomas de Canterbury. A cette nouvelle, Bertrand, transporté de colère, monte à cheval, court au camp anglais et provoque Canterbury à un combat à outrance. Le duel eut lieu sur la place publique de Dinan en présence d’une foule émue et du duc de Lancastre qu’on avait laissé entrer dans la ville avec vingt chevaliers anglais; la victoire vu longtemps indécise; les deux champions, couverts d’armures impénétrables, se battirent à la lance, à l’épée, à la dague; enfin Du Guesclin mit pied à terre, et s’attaquant au cheval de son ennemi, il lui enfonça son épée dans le ventre; l’Anglais roula dans la poussière et Du Guesclin fut proclamé vainqueur; son frère fut aussitôt mis en liberté, et Canterbury chassé du camp anglais (1357).
LE DIRECTOIRE - TRAITÉ DE CAMPO-FORMIO, Kléber Né à Strasbourg en 1753, d’abord officier autrichien, puis volontaire français en 92, général en 93, s’illustra en Allemagne, en Vendée, en Égypte; assassiné au Caire (1800).
LOUIS XI - CHARLES LE TÉMÉRAIRE, Le duc de Nemours torturé. Le duc de Nemours ne méritait aucune pitié, mais la cruauté de Louis XI fut odieuse: il ordonna lui-même aux juges de le torturer « bien étroit », pour lui arracher de grands cris; puis il le fit décapiter.
LOUIS XIV - STRASBOURG, Entrée de Louis XIV à Strasbourg. L’Alsace était française depuis le traité de Westphalie; seule la grande ville de Strasbourg faisait encore partie de l’empire d’Allemagne. Louis XIV y forma habilement un parti français, et se saisit par surprise d’un fort voisin de la ville. Les habitants ne résistèrent pas; ils reconnurent le roi pour leur souverain seigneur et reçurent une garnison française (septembre 1681). Louis XIV entra solennellement à Strasbourg le 13 octobre, et Vauban en fit la principale défense de notre frontière de l’Est.
POPULATIONS PRIMITIVES DE LA GAULE, Légende sur la fondation de Marseille. Marseille, Nice, Agde et d’autres villes de la Méditerranée ont été fondées il y a près de vingt-cinq siècles par des Phocéens, Grecs de l’Asie mineure, et une partie des Français de ces villes ont pour ancêtres des Grecs. La fondation de Marseille est entourée de gracieuses légendes. Les Phocéens venaient de débarquer et cherchaient une terre pour s’établir: leur jeune chef Eugène ayant été admis à la table du roi du pays, la fille du roi le choisit pour son époux en lui offrant à boire: le jeune étranger devint le gendre du roi, et fonda la ville de Massalie sur le territoire qui lui fut donné.
FRANÇOIS 1er - PAVIE, Lisbonne bloquée par Ango. François 1er donna un grand développement au commerce de la France; il diminua les péages; il fit creuse le port du Havre; les marins de Dieppe reconnurent Sumatra, Madagascar, Terre-Neuve; le Canada fut exploré par le breton Jacques Cartier; une colonie fut fondée au Cap-Breton, et tout le nord de l’Amérique s’appela la Nouvelle-France. Les soieries de Tours, les laines de Normandie et de Picardie, les vins, le sel, les beaux meubles étaient pour la France des sources de grande richesse: ainsi l’on exportait chaque année pour plus de quatre millions de vins (monnaie du temps). Un puissant armateur de Dieppe, Ango, à qui les Portugais avaient pris un vaisseau, put, sans le secours de la marine royale, armer à ses frais dix-sept gros navires, bloquer Lisbonne et contraindre le roi de Portugal à lui payer une forte indemnité (1530).
LOUIS XVI, Louis XVI. Louis XVI ne ressemblait en rien à son grand-père Louis XV : il était vertueux et bon, et il voulait le bien de ses sujets, mais trop timide pour imposer sa volonté à son entourage, trop indécis pour accomplir les réformes dont il reconnaissait la nécessité, il lui fut impossible de diriger lui-même la Révolution.
ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE, Bataille de Valmy. Les Prussiens, qui venaient d’entrer à Longwy et à Verdun, se croyaient à la veille de prendre Paris; vieux soldats rompus à toutes les manœuvres, ils n’avaient que du mépris pour les volontaires français, mais les jeunes soldats de Dumouriez, après avoir enduré sans se rompre un feu terrible, s’élancèrent la baïonnette en avant, au cri de « Vive la nation », et repoussèrent l’ennemi étonné (20 septembre 1792).
SAINT LOUIS - BLANCHE DE CASTILLE, Église Saint-Louis de Poissy. On conserve encore dans l’église de Poissy les débris des Fonts baptismaux sur lesquels fut baptisé saint Louis; le pont remonte à la même époque.
JEAN - DU GUESCLIN, Du Guesclin au siège de Rennes. La ville de Rennes, assiégée par le duc de Lancastre depuis le mois d’octobre 1356, commençait à souffrir de la famine, quand Du Guesclin accourut à son secours, força les lignes anglaises avec sa petite troupe, et pénétra dans la place, à la grande joie des habitants (mars 1357). Aussitôt la situation change: les Anglais sont harcelés jour et nuit: ce ne sont que surprises, coups de main et escarmouches d’où Du Guesclin ramène toujours quelque prisonnier ou quelque butin. Un fois il force le camp ennemi et y enlève cent charrettes chargées de blé, de viande et de vin; une autre fois il met le feu à une grande tour de bois qui menaçait les remparts; tous les chevaliers anglais qui le défient en combat singulier mordent la poussière les uns après les autres, et le duc de Lancastre, découragé, se décide à lever le siège. Il ne faut pas oublier que ce succès fut remporté par Du Guesclin presqu’au lendemain de la bataille de Poitiers.
LOUIS XIV - MAZARIN, Louis XIV au Parlement. Louis XIV ne pardonna jamais aux magistrats du Parlement le rôle qu’ils avaient joué dans la Fronde. Il fit brûler les registres de leurs délibérations, et leur défendit de discuter des affaires de l’État. Un jour que le Parlement s’était assemblé sans son ordre, au sujet d’un édit, Louis XIV entra dans la salle avec ses grandes bottes et son habit de chasse, un fouet à la main: « Messieurs, dit-il, chacun sait les malheurs qu’ont produits vos assemblées », et il défendit aux magistrats de s’occuper de ses édits (1655).
CHARLES LE CHAUVE, Pillage d’une ville par les Normands. Les Normands n’avaient d’abord osé ravager que les côtes, mais quand ils surent que les Francs se battaient les uns contre les autres, ils remontèrent les fleuves avec leurs barques, et les riverains de la Seine, de la Loire, de la Garonne eurent autant à souffrit que les habitants des côtes: tous ceux qui se défendaient étaient massacrés, les femmes et les enfants étaient emmenés en captivité; les villages étaient incendiés. Le désordre était tel que les villes mêmes ne furent plus à l’abri des Normands: ils saccagèrent Rouen, Nantes, Bordeaux, Saint-Martin de Tours, et jusqu’à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés sous les murs de Paris.
LE DIRECTOIRE - TRAITÉ DE CAMPO-FORMIO, Le Pont d’Arcole. Les Français n’étaient que 30 000 contre 60 000, mais les Autrichiens étaient dispersés : Bonaparte résolut de les accabler en plusieurs fois; il sortit de Vérone pendant la nuit, par la porte occidentale, comme s’il projetait de se replier, et, faisant un grand mouvement tournant à travers les marais, il vint attaquer l’un des corps ennemis par derrière, au pont d’Arcole. Mais ce pont est défendu en tête par une formidable artillerie et battu en flanc par des Croates embusqués. Augereau s’y précipite avec ses grenadiers; il est repoussé. Alors Bonaparte, arrêtant les fuyards, s’élance lui-même sur le pont, un drapeau à la main : tous ses compagnons tombent autour de lui; Lannes reçoit trois blessures; Bonaparte, aveuglé par la fumée, tombe dans le marais et n’en sort qu’à grand’peine, mais sa bravoure a doublé la force de ses soldats : le lendemain l’attaque est renouvelée et les Autrichiens battent en retraite, laissant derrière eux 10 000 morts et 6000 prisonniers (novembre 1796). Bonaparte rentra à Vérone par la porte orientale.
LOUIS XIII - RICHELIEU, Mazarin à Casal. Le nouveau duc de Savoie et les Espagnols, ses alliés, signèrent une trêve avec la France (sept. 1630), mais il l’observèrent mal: les négociations semblaient rompues; déjà l’armée française et l’armée espagnole étaient en présence sous les murs de Casal (oct. 1630), et la mousquetade s’engageait, quand un cavalier accourut au galop sur le champ de bataille entre deux lignes de feu, en criant: « la paix, la paix ». Il apportait de la part du Pape un traité acceptable pour les deux partis; le combat cessa et la paix se fit: une grande bataille avait été évitée. Ce hardi cavalier n’était autre que Mazarin, inconnu la veille encore: tous les yeux se fixèrent sur lui, et sa fortune commença.
NAPOLÉON - CAMPAGNE D’ALLEMAGNE, Défense de Paris. Paris, attaqué par plus de 200 000 hommes, se défendit glorieusement : il n’avait ni armée, ni fortifications; le gouvernement avait refusé de distribuer des armes; Napoléon était loin, et il n’y avait aucun espoir de succès; mais il restait à sauver l’honneur : tous les hommes de cœur s’armèrent comme ils purent et se joignirent à ce qu’il restait de soldats; Marmont disputa Belleville pied à pied; Mortier, avec une poignée de braves, défendit la Villette et La Chapelle, les élèves de l’École polytechnique se distinguèrent sur la route de Vincennes, ceux de l’École d’Alfort au pont de Charenton; Moncey, avec 22 000 hommes, en arrêta quelque temps 170 000 à la barrière Clichy, mais la disproportion des forces était trop grande, et Paris épuisé se résigna à capituler : au moins l’ennemi avait perdu 18 000 hommes (29 mars 1814).
LOUIS XIII - CONCINI, Mort de Concini. Un jeune courtisan, Albert de Luynes, convoitait la place de premier ministre; il flatta habilement Louis XIII, l’excita à se défaire de Concini, à éloigner sa mère et à prendre en main le gouvernement. Louis ordonna d’arrêter le maréchal d’Ancre, et de le tuer s’il résistait. Le capitaine des gardes Vitry, chargé de l’arrestation, comprit qu’on lui demandait un assassinat, et satisfit le désir du roi: au moment où Concini entrait au Louvre, Vitry et ses gens se jetèrent sur lui et le tuèrent à coup de pistolet (avril 1617).
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